o Songez aux répercussions que vos travaux d'aménagement risquent d'avoir sur le drainage local.
o Songez aux répercussions de vos travaux d'aménagement sur le drainage local et sur le risque d’inondation dans les zones situées en aval. Par exemple, en agrandissant les superficies pavées imperméables (qui empêchent l'infiltration de l'eau dans le sol) vous risquez d'accroître la probabilité d'une inondation en augmentant les volumes d'eau de ruissellement et leur vitesse d'écoulement.
o Vérifiez si d'autres projets prévus dans votre région ou en amont ne risquent pas d'influer sur votre propre projet — par exemple, en facilitant l'écoulement de l'eau sur votre site et en augmentant ainsi le risque d'inondation.
o Songez à obtenir des conseils sur la façon d'intégrer les pratiques locales de gestion des inondations dans vos plans d'aménagement (reportez-vous pour cela à l’Associated Programme on Flood Management).
o Soyez conscient des incidences possibles de vos travaux d'aménagement sur les écosystèmes locaux.
o Mettez en œuvre des techniques de drainage durables, qui limiteront les impacts sur les zones avoisinantes (reportez-vous pour cela à l’Associated Programme on Flood Management et au PPS 25).
o Il est recommandé de procéder à une évaluation du risque d'inondation (ERI) afin de mieux comprendre les caractéristiques du drainage local.
o Consultez d'autres usagers du cours d'eau au sujet de votre projet.
Lorsque vous procédez à de nouveaux aménagements, réfléchissez à leurs impacts sur l’hydrologie locale. L’infrastructure bâtie peut sensiblement modifier la façon dont une zone réagit en cas de précipitations, ainsi que le régime d’écoulement des eaux dans cette zone, ce qui peut accroître le risque d’inondation. Par exemple, le fait de remplacer des grandes zones perméables par des surfaces ou des structures imperméables favorise le ruissellement pluvial au détriment de l'infiltration de l'eau dans le sol. Des systèmes de drainage suffisants devront être en place pour évacuer l’excès d’eau qui ne peut plus être absorbé par le terrain sur lequel le projet est situé. Néanmoins, dans ce cas, l’eau de pluie pénètrera plus rapidement dans le réseau fluvial local, ce qui peut accroître le risque d’inondation dans les zones situées en aval.
Cette rubrique est moins pertinente pour les zones fortement développées, où l'environnement bâti aura déjà modifié le niveau de risque d’inondation (et où vos travaux d'aménagement n'auront vraisemblablement pas pour effet d'exacerber ce risque). Si votre projet contribue à l'urbanisation de zones faiblement développées, ses effets sur le risque d'inondation pourraient être plus importants.
Par exemple, l'obstruction des voies d'eau par la construction d’un pont à un emplacement inapproprié peut accroître le risque d'inondation dans les zones adjacentes, ainsi qu'en amont. Dès lors, les inondations risqueront d’être plus fréquentes et de plus grande ampleur. Tout aménagement qui a pour effet de réduire la capacité de drainage d’un canal peut aussi accroître le risque d’inondation en laissant s’accumuler les débris transportés par l’eau, ce qui limite encore plus l’écoulement.
En réduisant la capacité de rétention de l’eau dans les plaines d’inondation, les constructions et aménagements peuvent en outre amplifier le risque de crue en aval. Si un aménagement est réalisé dans une zone qui servait jusqu’alors à retenir l’excès d’eau, le ruissellement sera plus important et/ou plus rapide. Ces considérations concernent aussi les protections contre les inondations et les changements de capacité des chenaux fluviaux. La mise en œuvre de protections contre les crues réduira, par nature, le volume d’eau dans les plaines inondables, et accroîtra le risque d’inondation ailleurs. De même, les mesures destinées à renforcer la capacité des chenaux fluviaux en vue d’améliorer l’efficacité du drainage d’une zone donnée, accroîtront probablement l’ampleur de l’inondation en aval.
Les aménagements réalisés dans une zone donnée peuvent y augmenter la probabilité des crues éclairs : les surfaces imperméables (par exemple, béton) favorisent le ruissellement de l'eau au détriment de l'infiltration. Les précipitations extrêmes s'accompagneront donc ainsi d'un risque d'inondation plus élevé que si la surface du sol était perméable. L'installation et l'entretien des systèmes de drainage urbain (par exemple, égouts pluviaux) peuvent certes réduire les accumulations d'eau à la surface du sol, mais accélèrent la pénétration de l’eau de pluie dans le réseau fluvial local, ce qui peut accroître le risque d’inondation en aval. Les systèmes de drainage mal entretenus peuvent se bloquer et augmenter également le risque d'inondation. Il convient donc de prendre les mesures voulues pour assurer l'entretien de tout nouveau système de drainage.
Outre les effets directs sur la population, il convient de prendre en compte les impacts d’un aménagement sur le comportement des crues du point de vue de l’environnement au niveau local. Les plaines d’inondation sont des ressources écologiques précieuses, qui abritent des espèces végétales et animales très diverses. Il convient par conséquent de prendre en compte les effets potentiels délétères de tous les aménagements sur les écosystèmes locaux, tels que la disparition des plaines d’inondation naturelles ou l’amplification des inondations.